Rathur
Très cher journal, si je sors de l’ombre aujourd’hui, c’est pour expliquer en quelques mots la nature de mon travail, que certains qualifient de « subtilement irrévérencieux » et « délicatement subversif ».
Sentant que les mots vont peiner à définir la nature particulière de mon rapport à la création et à l’interprétation, je préfère emprunter des couleurs à des prédécesseurs dignes de confiance. Me viennent pêle-mêle Katerine, Dutronc, Souchon, Fersen, Mr Fraize, Bourvil, Higelin, Trenet ou Montand.
Bien sûr, je ne peux être comparé à aucun, et la réciprocité est de mise. Seulement, si nos univers sont différents, comme eux, j’aime brouiller les pistes et décataloguer les genres. Le music-hall, voici le registre dont j’aime imiter les codes pour mieux m’en affranchir.